vendredi 10 octobre 2008

October 11

Aujourd'hui, 11 octobre, c'est la journée du coming-out... de l'expression "coming out of the closet" (sortir du placard), bref, dire au monde entier (ou juste à ses proches, c'est un début) qu'on est gay. Comme dans la phrase :

"yes Mom, I'm gay"

ou

"wow, this girl is hot... woops I think I'm gay"



Moi c'était il y a presque 2 ans mais je suis régulièrement confrontrée à des situations où je dois nouveau faire mon coming out :


J’ai commencé par ma meilleure amie et un ami bi puis une cousine, mon frère, mon père... le plus dur a été de le dire à ma mère... 2 ans après les choses ne sont toujours pas complètement admises meme si on avance doucement...

Chaque jour, ou presque, je fais un nouveau coming-out et meme si ce n’est pas toujours accompagné de la peur d’etre rejetée (encore heureux !!) c’est encore chaque fois un petit évènement !

Je pense que la prochaine grande étape sera celle de mon premier « vrai » job avec la question à laquelle tout gay est confronté : « le dire ou pas? ».

Eternelle question...

J’y pense souvent et franchement à l’heure actuelle j’en suis à me dire que je préfère risquer de subir quelques discriminations mineures (bouh je sais c’est pas bien) mais pour pouvoir en échange être moi-même.

Ou alors il faut que je me fasse embaucher par Têtu comme Jude (allez lire son commentaire et sa coming-out story)! ;-)

et vous alors, c'était quand ce (ces) coming-out ??

1 commentaire:

Judith Silberfeld a dit…

Ben justement, c'est ça le truc, c'est que son coming-out, on n'a jamais fini de le faire, sauf peut-être quand on est célèbre et que la terre entière est au courant. Et encore, même quand on est Ellen DeGeneres, je suis sûre qu'il y a toujours un enfant pour dire "Portia, c'est ton amoureuse?"
Moi, la première fois, c'était quand je faisais mes études à Glasgow (j'avais fait une tentative avortée à Nanterre l'année d'avant), il y a 15 ans (!), auprès de mes nouveaux copains de fac, puis à ma mère au téléphone juste avant de rentrer à Paris pour Noël. Ensuite à mon frère, à mes copains parisiens, à mon père, mes grands-parents quelques mois plus tard. Quand j'ai commencé à bosser à Têtu, je me suis dit que là, ça y est, c'était clair pour tout le monde, et en fait non, ne serait-ce que parce que tout le monde ne connait pas Têtu.
Et puis tout a été à refaire, ou presque, avec la naissance de ma fille. Le coming-out auprès des parents des copains de classe, c'est parfois un grand moment. Et je vous dis même pas les rares fois où j'ai participé à une sortie de classe. "T'es qui toi? T'es pas sa maman, je la connais sa maman, elle nous a accompagnés à l'atelier caligraphie la semaine dernière." Pas simple, le coming-out auprès d'un gamin de 6 ans…
jude

Jude in the sky
Yagg
B.O.P.E